La France a été en première ligne pour réclamer, en 2024, l’abaissement du niveau de protection du loup, passée d’espèce « strictement protégée » à « protégée ». Quelques mois après l’entrée en vigueur de ce déclassement au niveau européen, l’Etat devait préciser, mardi 23 septembre, la manière dont il entend traduire ce changement de statut. Il devait annoncer, notamment, de nouvelles mesures visant à accorder le droit de tuer des loups à l’ensemble des éleveurs afin de défendre leur troupeau, sans condition. Très attendues, ces propositions ne satisfont en l’état ni les organisations représentatives agricoles ni les associations de protection de la nature, qui estiment que la France « piétine ses engagements internationaux » relatifs à la conservation du prédateur.
La préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes, qui pilote le dossier, devait confirmer ces orientations à l’occasion d’une réunion du « groupe national loups ». Cette instance informelle, censée permettre le dialogue entre l’ensemble des acteurs impliqués, est boycottée depuis deux ans par les associations environnementales, qui contestent les choix de l’Etat.
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