Il est 9 heures 40 ce lundi 22 septembre quand des élus de Seine-Saint-Denis hissent au fronton de la mairie de Saint-Denis le drapeau palestinien. Au côté du maire socialiste de la commune Mathieu Hanotin, se tient le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure, qui avait suscité la controverse en interne la semaine dernière en enjoignant les maires à faire de même. A quelques heures du discours d’Emmanuel Macron à l’ONU sur la reconnaissance de l’Etat palestinien, Olivier Faure veut faire taire la polémique, et rappelle que « que la France est derrière ce geste » et que le PS veut aboutir « à une solution à deux Etats depuis 1982 ».
Au final, à 17 heures, au moins 86 maires de gauche (sur les près de 35 000 communes du pays) avaient décidé de braver l’interdiction du ministre de l’intérieur Bruno Retailleau de pavoiser les mairies. Ce dernier n’a d’ailleurs pas laissé faire. Le tribunal administratif de Versailles a demandé lundi après-midi à Bruno Piriou, maire (divers gauche) de Corbeil-Essonnes (Essonne) d’abaisser le drapeau rouge, blanc, noir et vert, qui flotte au fronton de la mairie depuis un an et demi. De même, il lui a été interdit de participer à la distribution de « mille » petits drapeaux palestiniens à la population, prévue le même jour. « Je serai là, précise l’élu, mais ce n’est pas moi qui distribuerai. Je vais appliquer cette injuste décision de justice. C’est l’association locale qui représente l’Association France Palestine Solidarité qui s’en chargera. »
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