Le fait est suffisamment rare pour susciter des questions. Le chancelier allemand, Friedrich Merz, au pouvoir depuis le 6 mai à Berlin, ne se rendra pas à l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) la semaine du 22 septembre. Motif : sa présence est requise au Bundestag pour l’examen du budget pour 2026. Il doit y prononcer un discours au moment même où il aurait dû s’exprimer à New York.
C’est donc son ministre des affaires étrangères, Johann Wadelphul, qui représentera l’Allemagne, laquelle candidate pourtant à un siège non permanent au Conseil de sécurité. M. Wadephul se rendra à New York, lundi et mardi, reviendra à Berlin mercredi pour défendre le budget de son ministère au Bundestag, avant de retraverser l’Atlantique le soir même.
« Pour Friedrich Merz, le Bundestag a toujours la priorité », assure un porte-parole du gouvernement, soulignant que son absence à Berlin aurait suscité des réactions indignées. La frénésie de déplacements du chancelier depuis sa prise de fonction lui vaut en effet le surnom de « chancelier des affaires étrangères » en Allemagne, où l’agenda de réformes promis pendant la campagne tarde à se concrétiser. Mais ce calendrier a aussi un avantage : il permet au chancelier de ne pas avoir à s’exprimer sur l’épineuse question d’Israël.
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