La reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France, prévue lundi 22 septembre, donne lieu à un bras de fer entre des maires de gauche et le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau. Alors que plusieurs édiles ont annoncé leur intention de pavoiser le fronton de leurs mairies aux couleurs du drapeau palestinien lundi, le ministère a publié un télégramme, signé par le secrétaire général Hughes Moutouh, à l’attention des préfets pour leur demander d’alerter les maires désirant le faire et, au besoin, de s’y opposer en saisissant la justice administrative au nom de « la neutralité du service public ».
Une première décision dans ce sens a été prise samedi 20 septembre par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), saisi par le préfet des Hauts-de-Seine, qui a ordonné à la mairie de Malakoff de retirer de son fronton un drapeau palestinien, hissé en amont de la reconnaissance de la Palestine par Paris. La maire (Parti communiste) de Malakoff, Jacqueline Belhomme, a déclaré à l’Agence France-Presse qu’elle ne souhaitait ni interjeter appel ni enlever le drapeau, qui sera retiré mardi « comme prévu ».
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