Meilleures Actions
Histoires Web dimanche, septembre 21
Bulletin

Longtemps, exposer aux Etats-Unis a été le Graal des artistes, à la fois un passage obligé et un tremplin vers une reconnaissance internationale. Mais depuis l’élection de Donald Trump, déterminé à faire taire tout ce que l’Amérique compte de figures progressistes dans les musées, les universités et les médias, ce rêve américain a pris l’eau. Le pays fascine moins, inquiète plus. A tel point qu’en avril, le magazine Rolling Stone posait crûment la question : « Existe-t-il un point de bascule où les Etats-Unis cessent de valoir la peine pour les artistes internationaux ? »

Difficile d’en douter face à la cascade d’annulations qui secouent le monde de la musique. Ulcéré à la fois par un climat politique irrespirable ainsi que par la gestion hasardeuse de M. Trump sur le dossier ukrainien, le violoniste allemand Christian Tetzlaff a mis fin en février à une tournée prévue dans huit villes américaines. Le mois suivant, c’est le pianiste hongrois Sir Andras Schiff qui mettait un coup d’arrêt à ses engagements américains pour 2025 et 2026. « Oui, en effet, il y a un “nouveau shérif en ville”, écrit-il dans une déclaration rendue publique. Ce qui en fait “une ville” bien différente – une ville que certains d’entre nous ne souhaitent plus visiter. Ce n’est plus obligatoire. »

Il vous reste 86.12% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.