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Le 22 septembre à New York, dans le cadre d’une réunion sur la Palestine au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, la France et quelques autres pays – sans doute le Royaume-Uni, le Canada, la Belgique, l’Australie notamment – devraient reconnaître un Etat palestinien. Avant eux, 148 autres Etats l’ont déjà fait. Faut-il y voir un geste purement symbolique, puisqu’il ne suffit pas de « reconnaître » un Etat pour qu’il existe réellement ? Si tel est le cas, on comprend mal la fureur que déclenche ce développement de la part du gouvernement israélien et d’une partie de l’administration américaine, dont l’ambassadeur des Etats-Unis à Paris.

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On sait que si la conférence se déroule comme prévu, il s’agira de l’aboutissement d’une initiative prise au début de l’année par l’Arabie saoudite et la France. Corrigeons aussitôt ce que nous venons d’écrire : il faut précisément éviter de considérer cette initiative franco-saoudienne comme se résumant à la reconnaissance d’un Etat de Palestine… et la conférence de New York comme son aboutissement. Il s’agit plutôt d’un processus, dans lequel la reconnaissance d’un Etat sert de levier pour atteindre d’autres objectifs, une démarche pour contribuer à réunir les conditions d’un règlement pacifique.

L’initiative franco-saoudienne – due à Emmanuel Macron et à Mohammed Ben Salman [prince héritier du royaume saoudien] – a d’ores et déjà permis d’obtenir certains résultats. L’Autorité palestinienne a promis de procéder à des élections générales, pour la première fois depuis deux décennies, dans un délai d’un an. Elle a également arrêté les versements mensuels aux familles de terroristes et engagé de premières réformes. Une réunion ministérielle préparatoire, tenue le 29 juillet à New York, a elle aussi conduit à un changement de position notable des principaux pays arabes, parmi lesquels l’Egypte, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis. Le 12 septembre, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté à une solide majorité la déclaration dite « de New York », qui prévoit explicitement que le Hamas quitte la bande de Gaza et rende ses armes à l’Autorité palestinienne.

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