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Histoires Web mercredi, septembre 17
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Rendez-vous au tribunal de commerce de Rouen. Ce 18 septembre, deux associations, piliers historiques de l’aide aux personnes en difficulté en Normandie, se retrouvent devant les juges. Emergence-s, une « grosse PME » de 390 salariés en redressement judiciaire depuis mars, compte obtenir une prolongation de six mois de sa période d’observation, le temps de lancer le plan d’assainissement en gestation. Le CAPS (Comité d’action et de promotion sociales), qui vient de fêter ses 50 ans, demande, lui, son placement en redressement judiciaire.

« La coïncidence est révélatrice, commente Pierre-Edouard Magnan, qui a repris les rênes d’Emergence-s en juin. La puissance publique a décidé de réduire l’argent qu’elle verse aux structures comme les nôtres, soutenant les plus précaires. Pendant des années, elle a comblé les déficits. Là, boum, elle arrête, car politiquement, aider les pauvres ne rapporte rien : ils ont beau vivre dans la rue, ils ne manifestent jamais. »

Résultat : deux associations sur la corde raide – deux cas parmi bien d’autres. L’ancien ministre socialiste Benoît Hamon, désormais président de la structure de défense de l’économie sociale et solidaire ESS France, sonne l’alarme : « L’ensemble du monde associatif est confronté à des difficultés. » Les associations sont d’ailleurs appelées à une journée de mobilisation le 11 octobre : « Notre tissu associatif ne doit pas être sacrifié par les coupes budgétaires », clame Claire Thoury, présidente du Mouvement associatif.

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