Les autorités brésiliennes ont annoncé, mardi 16 septembre, avoir arrêté 45 personnes et sauvé environ 700 animaux sauvages de la captivité lors de la plus grande opération policière contre ce type de trafic dans le pays sud-américain.
Des oiseaux au plumage chatoyant comme des toucans ou des aras, des tortues, des singes et des pythons ont été retrouvés par les policiers et transportés vers un centre pour y être soignés.
La police brésilienne a qualifié ce coup de filet de « plus grande opération de l’histoire du Brésil pour combattre le trafic d’animaux sauvages », mobilisant plus de mille agents dans trois Etats du pays, notamment celui de Rio de Janeiro (sud-est).
Défi majeur
Cette opération a été déclenchée à l’issue d’une enquête de plus d’un an. Les enquêteurs affirment avoir identifié un gang qui sévissait depuis des décennies, certains de ses membres étant chargés de capturer les animaux et d’autres de les acheminer vers des centres urbains pour qu’ils y soient vendus.
« Le trafic d’animaux n’est pas seulement cruel, c’est une peine de mort. Beaucoup d’animaux meurent avant même d’être vendus », a expliqué Bernardo Rossi, secrétaire à l’environnement de l’Etat de Rio, dans un communiqué.
Le trafic de la faune sauvage est un défi majeur au Brésil, où 38 millions d’animaux sont prélevés dans la nature chaque année, selon l’ONG brésilienne Renctas (Réseau national de lutte contre le trafic d’animaux sauvages). Quatre-vingt-dix pour cent de ces animaux meurent avant d’atteindre l’acheteur final.