Un président américain qui érige en modèle le capitalisme chinois, c’est troublant, même si plus rien ne devrait nous étonner de la part de Donald Trump, maître absolu du contre-pied. La « golden share » imposée au capital d’US Steel, puis les 10 % pris par Washington au tour de table du fabricant de semi-conducteurs Intel avaient déjà montré le goût du leader politique pour une forme de dirigisme étatique, cher aux autorités chinoises. Mais voilà que Donald Trump prête à Pékin les vertus d’un capitalisme de long terme dont l’Amérique devrait s’inspirer.
Dans un post publié, lundi 15 septembre, sur son réseau Truth Social, le président a glorifié les firmes chinoises gérées avec un horizon de temps de « 50 à 100 ans », « alors que [les Etats-Unis] dirig[ent] [leurs] entreprises sur une base trimestrielle. Ce n’est pas bon ». Une allusion au fait que les Exxon, Microsoft et autres Caterpillar publient des comptes tous les trimestres, comme l’exige la réglementation boursière américaine depuis 1970.
M. Trump plaide pour que cet exercice n’intervienne plus que tous les six mois, afin d’« économiser de l’argent et [de] permettre aux dirigeants de se concentrer pour bien gérer leur entreprise ». La Securities and Exchange Commission (SEC), le « gendarme » boursier américain, a répliqué qu’elle faisait de cette proposition une « priorité ».
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