C’est une déflagration qui ramène l’athlétisme français – moribond depuis quelques années – à des temps presque immémoriaux, lorsque Michel Jazy, légende tricolore de la course à pied, avait été sacré vice-champion olympique du 1 500 m, en 1960. A 28 ans, Jimmy Gressier, parfait outsider, a fait encore mieux. Le Boulonnais a remporté, dimanche 14 septembre, le titre de champion du monde du 10 000 m, en 28 min 55 s 77, la finale la plus lente de l’histoire des Mondiaux. Il a devancé l’Ethiopien Yomif Kejelcha (28 min 55 s 83) et le Suédois Andreas Almgren (28 min 56 s 02.) « C’est mon rêve de gamin, a-t-il lâché au micro de France 2. J’ai commencé la course à pied pour ça. Ce titre, on ne me l’enlèvera pas, c’est celui d’un homme authentique qui n’a jamais cessé de travailler et de croire en ses rêves. »
Dans une discipline ultra-dominée par les coureurs africains, le Français est seulement le troisième coureur européen à réaliser pareil exploit depuis l’Italien Alberto Cova (en 1983) et le Britannique Mo Farah, né en Somalie (en 2013, 2015 et 2017). « Je n’ai jamais douté de moi. Je suis très content de donner cette médaille à la France, à ma famille et à ma ville », a-t-il savouré.
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