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Une première cartographie du risque d’inondations, principal risque naturel en France a été publiée mardi 9 septembre par l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN). Un Français sur quatre vit dans une zone exposée, alors que le réchauffement climatique aggrave les risques. « On a voulu montrer l’étendue de ce risque d’inondation, ce qu’il est devenu au fil du temps avec le changement climatique et comment on peut le combattre », explique à l’Agence France-Presse (AFP) Sébastien Soriano, directeur général de l’IGN.

Compilées grâce à un travail de terrain, à des images aériennes, par satellite, et aux outils de l’intelligence artificielle, ces données permettent de mieux « cerner le risque d’inondations, d’éclairer la gestion des cours d’eau » et de « repenser les espaces et le rôle des solutions naturelles », souligne l’opérateur public dans un communiqué.

L’IGN s’appuie notamment sur une nouvelle cartographie en 3D de l’ensemble du territoire, qui permet de modéliser de façon très détaillée le parcours des précipitations s’abattant sur la quasi-totalité de la France. « Cette cartographie 3D va être rentrée dans différents modèles comme Vigicrues pour prévoir les écoulements, les inondations, et donc aménager le territoire en conséquence », précise à l’AFP Swann Lamarche, chargé de relations partenariales à l’IGN.

Le pourtour méditerranéen et le Val de Loire font partie des territoires les plus exposés au regard du nombre d’habitants.

Une carte de la pointe de Penmarch (Finistère) met également en évidence l’important risque de submersion marine à l’horizon 2100.

L’année 2024 parmi les plus pluvieuses du siècle

Premier risque naturel par l’importance des dommages qu’ils occasionnent et le nombre de communes concernées, les débordements de cours d’eau, crues éclair, coulées de boue et submersions marines ne cessent d’augmenter. Selon Météo-France, l’année 2024 compte parmi les plus pluvieuses du siècle.

Avec la hausse des températures, les nuages ont tendance à emmagasiner davantage d’humidité et leur pouvoir de précipitation s’accroît de 7 % dès que la température de l’atmosphère augmente de 1 °C, rappelle l’Institut.

« A l’échelle de la France, le réchauffement climatique s’est déjà traduit par une hausse de 12 % de l’intensité des pluies extrêmes par rapport aux années 1960 et nos modèles climatiques prévoient encore une augmentation de 10 % à 15 % de ces mêmes pluies intenses à l’horizon 2050 », souligne Benoît Thomé, directeur des relations institutionnelles de Météo-France.

Il existe plusieurs types d’inondations : le débordement de cours d’eau, les submersions marines, le ruissellement pluvial et la remontée de nappes phréatiques.

Le Monde avec AFP

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