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Histoires Web samedi, septembre 6
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Elle n’aime rien tant que le « no man’s land fou » qui sépare l’invisible du tangible. C’est là qu’elle plante ses histoires, aux confins de la science-fiction, du polar et du récit psychologique. Les « romans fracturés » de Nina Allan – c’est ainsi qu’elle les appelle : il faut en recoller les morceaux en sachant qu’il en manquera toujours – sont des imbrications sophistiquées d’énigmes dont elle floute à dessein le dénouement, nous laissant seuls avec quelques pistes, beaucoup d’étrangeté et un malaise certain. Les Bons Voisins (Tristram, 320 pages, 23,90 euros), son huitième ouvrage, offre un concentré de ce savoir-faire qui vous prend au collet et rappelle parfois celui de l’Américaine Joyce Carol Oates. Conversation à Paris avec cette écrivaine descendue tout exprès de son île écossaise.

Vous semblez vous réjouir de retrouver Paris, où vous avez vécu…

En effet, en 2017, j’ai habité rue des Récollets, près de la gare de l’Est. J’étais en résidence d’écriture et je travaillais à un projet inspiré du film de Chris Marker La Jetée[1962]. Je m’étais mis en tête d’écrire sur tous les lieux de tournage de ce film pour produire une nouvelle [The Gift of Angels (« le don des anges », non traduite), accessible sur le site du magazine Clarkesworld] qui rendrait hommage aux idées de Marker tout en les réinventant.

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