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Les autorités sud-soudanaises ont démenti jeudi 4 septembre tout accord avec Israël en vue de réinstaller sur leur sol des Palestiniens et assuré qu’elles n’avaient pas non plus d’engagement envers les Etats-Unis pour accueillir davantage de migrants déportés.

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé plus tôt ce mois-ci qu’il « autoriserait » les habitants de la bande de Gaza, dévastée par une guerre meurtrière depuis octobre 2023 entre l’armée israélienne et le groupe islamiste palestinien Hamas, à émigrer à l’étranger.

Des informations de presse avaient alors fait état d’un projet de déplacement de Gazaouis dans cet État africain pauvre et instable, qui l’avait immédiatement démenti, ce qui n’avait pas empêché une intense polémique, tant sur les réseaux sociaux que dans les rues de Juba.

Aucun accord entre Juba et Washington

Lors d’une conférence de presse jeudi à Juba, le directeur général des relations bilatérales du gouvernement sud-soudanais, Philip Jada Natana, a indiqué avoir signé un protocole d’accord avec Israël mais assuré qu’il visait notamment au « renforcement des capacités agricoles », l’investissement et l’exploitation minière. « Il n’a jamais été question (…) de réinstallation des Palestiniens au Soudan du Sud », a-t-il assuré.

Début juillet, le Soudan du Sud avait accepté d’accueillir huit migrants expulsés des Etats-Unis – presque tous originaires d’Asie et d’Amérique latine – sur volonté de l’administration du président américain Donald Trump, grand allié de Benjamin Netanyahu. La porte-parole du ministère des affaires étrangères sud-soudanais, Apuk Ayuel Mayen, a néanmoins répété qu’il n’existe aucun accord entre Juba et les Etats-Unis, et qu’il s’agissait d’un « seul engagement bilatéral ». L’une des personnes expulsées était sud-soudanaise et a été remise à sa famille. Les sept autres ressortissants de pays tiers restent sous la garde des autorités compétentes, a-t-elle précisé.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’expulsion de huit migrants des Etats-Unis vers le Soudan du Sud, un « dangereux précédent »

Le Soudan du Sud, pauvre et instable, est en proie à l’insécurité et à l’instabilité depuis son indépendance en 2011. Le plus jeune pays de la planète a cette année connu des mois d’affrontements entre les forces du président Salva Kiir et celles fidèles au premier vice-président Riek Machar. L’arrestation de ce dernier en mars avait alimenté les craintes d’un retour à la guerre civile près de sept ans après la fin d’un conflit sanglant entre les partisans des deux hommes qui avait fait quelque 400 000 morts entre 2013 et 2018.

Le Monde avec AFP

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