Le procès – s’il a bien lieu – sera l’occasion de revenir sur la notion d’emprise, de consentement et de vulnérabilité. Jeudi 28 août, une juge d’instruction a demandé le renvoi de Gérard Depardieu devant la cour criminelle départementale de Paris pour « viols » sur la comédienne Charlotte Arnould, a appris Le Monde mardi 2 septembre, confirmant les informations de l’Agence France-Presse (AFP). L’acteur est soupçonné d’avoir pénétré avec ses doigts, à deux occasions en août 2018, celle qui était aspirante comédienne, sans son consentement. Il avait alors 69 ans, elle 22.
Une mince incertitude subsiste sur la tenue du procès : en matière criminelle, les accusés peuvent contester devant la chambre de l’instruction l’ordonnance de mise en accusation réclamant leur renvoi. Un tel revirement reste rare, au regard des motivations très détaillées rédigées par les juges d’instruction. Contacté, l’avocat de Gérard Depardieu, Jérémie Assous, n’a pas souhaité réagir sur ce renvoi, ni préciser s’il ferait appel. Devant la justice, son client avait reconnu avoir partagé deux moments intimes avec la comédienne les 7 et 13 août 2018 à son domicile, mais avait contesté l’absence de consentement de cette dernière et l’avoir pénétrée de ses doigts.
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