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Histoires Web jeudi, août 28
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Owen Cenazandotti, alias Naruto, a annoncé sur ses réseaux sociaux la fin du Lokal en réaction à la mort en direct du streameur Raphaël Graven, alias Jean Pormanove. Le Lokal, à la fois nom de la chaîne et du collectif de streameurs regroupant Jean Pormanove, Safine Hamadi et Naruto, était déjà banni de la plateforme australienne Kick.

Lire le décryptage | Article réservé à nos abonnés La mort en direct du streameur Jean Pormanove, humilié et maltraité pendant des mois

« C’est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de l’aventure du Lokal. Le Lokal s’en va avec JP, mais il ne disparaîtra jamais vraiment », écrit M. Cenazandotti dans un message publié après les obsèques de Raphaël Graven mercredi.

Agé de 46 ans, le streameur est mort près de Nice le 18 août lors d’une diffusion en direct sur Kick, après plus de douze jours de direct le montrant, ainsi qu’un autre homme, violenté et humilié par M. Cenazandotti et Safine Hamadi. Les enregistrements se déroulaient principalement dans un local à Contes, près de Nice, où était enregistrée la société Lelokal de M. Cenazandotti.

Les deux jeunes hommes, que Raphaël Graven qualifiait de « petits frères », étaient présents à la cérémonie d’obsèques mercredi au crématorium de Nice. M. Cenazandotti a publié une photo prise à cette occasion, où lui et M. Hamadi entourent la mère du défunt.

« A travers nos souvenirs, nos rires, nos rencontres et toutes les histoires qui s’y sont écrites, le Lokal continuera de vivre dans le cœur et la mémoire de chacun d’entre nous. Merci à toutes celles et ceux qui ont fait de ce lieu un espace de partage, de solidarité et de vie », a-t-il ajouté.

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Enquête ouverte par le parquet de Paris

Suivie par près de 200 000 personnes, la chaîne montrait depuis des mois Raphaël Graven se faire insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball. Lui-même et ses acolytes ont assuré qu’il s’agissait de contenus scénarisés.

L’autopsie réalisée la semaine dernière a conclu que le décès de Raphaël Graven n’était pas dû à l’intervention d’un tiers mais probablement à des causes d’origines médicales ou toxicologiques. L’examen de prélèvements est toujours en cours.

Avant même sa mort, les vidéos de Jean Pormanove faisaient l’objet d’une enquête ouverte en décembre notamment pour « violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables », après les informations de Mediapart. En janvier, M. Cenazandotti, 26 ans, et M. Hamadi, 23 ans, avaient été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête avant d’être relâchés sans charges.

En plus de l’enquête menée à Nice, le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête sur la plateforme Kick et le gouvernement français a annoncé son intention d’attaquer l’entreprise pour « manquement face à la loi » pour la confiance dans l’économie numérique.

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Le Monde avec AFP

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