Meilleures Actions
Histoires Web mercredi, août 27
Bulletin

La droite sera majoritaire au Parlement bolivien, tandis que la gauche, au pouvoir depuis vingt ans, ressort laminée des élections générales du 17 août, selon les résultats définitifs publiés mardi 26 août par le Tribunal électoral suprême.

Les partis des vainqueurs du premier tour de la présidentielle, le sénateur de centre droit Rodrigo Paz et l’ancien président de droite Jorge Quiroga, contrôleront le Sénat et la Chambre des députés. Tous deux s’affronteront lors d’un second tour le 19 octobre.

Le pouvoir changera ainsi de mains après deux décennies de domination écrasante du Mouvement vers le socialisme (MAS), dirigé par l’ancien président Evo Morales (2006-2019) puis par le sortant Luis Arce, avec qui il a rompu. Désormais, quatre partis de droite auront 119 des 130 sièges de députés et la totalité des 36 sénateurs.

La principale formation sera celle du Parti démocrate-chrétien (PDC), emmené par Rodrigo Paz, arrivé en tête lors du premier tour, avec 49 députés et 16 sénateurs. La deuxième force sera celle de Jorge Quiroga avec 39 sièges à la Chambre des députés et 12 au Sénat.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Bolivie, la droite met fin à vingt ans de domination de la gauche aux élections

Niveau inédit de bulletins invalidés

L’Alliance populaire de l’ancien candidat de gauche Andronico Rodriguez, remporte huit sièges à la Chambre des députés. Le MAS, lui, n’en obtient que deux, contre 75 jusqu’à présent, et aucun sénateur alors qu’elle en comptait 21.

Cette élection s’est déroulée dans un contexte de grave crise économique, marquée par une pénurie de devises et de carburant. Le gouvernement du président Arce, qui a renoncé à se représenter, a presque épuisé les réserves de devises étrangères pour soutenir sa politique de subventions aux carburants. La Bolivie fait en outre face à une inflation annuelle sans précédent depuis 2008 au moins, avec de près de 25 % en juillet.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Bolivie, l’agro-industrie attend beaucoup du retour de la droite au pouvoir

Les partisans d’Evo Morales, qui aspirait à un quatrième mandat mais demeure inéligible et sous le coup d’un mandat d’arrêt, n’ont pas réussi à inscrire un parti pour présenter des candidats. Ils se retrouvent ainsi sans représentation parlementaire pour la première fois depuis 2002. En signe de protestation contre cette exclusion, Evo Morales a encouragé le vote nul lors du premier tour. Selon les résultats officiels, 19,2 % des bulletins ont été invalidés, ce qui est inédit.

Le Monde avec AFP

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.