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Histoires Web mardi, août 26
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Christian Petzold, 64 ans, a fait du chemin depuis ses premiers longs-métrages sous la bannière de l’école de Berlin, jeune génération de cinéastes allemands austères et critiques.

Aujourd’hui, ses contes filmiques s’avancent à la frontière de la réalité et du rêve. Avec Miroirs no 3, passé en mai par la Quinzaine des cinéastes à Cannes, fugue à quatre personnages, il poursuit sa collaboration avec l’actrice Paula Beer. Elle y joue Laura, pianiste étudiante, qui réchappe à un accident de voiture et se réfugie chez une voisine du sinistre (Barbara Auer). Un foyer se recompose sous nos yeux, mais semé de zones d’ombre.

Rencontré dans un petit hôtel discret de la rive gauche à Paris, en pleine canicule sous une verrière brûlante, le cinéaste matois, sourire en coin, nous promène dans les détours d’une œuvre simple en surface, vertigineuse en profondeur.

Le titre « Miroirs no 3 » vient d’une pièce pour piano de Maurice Ravel. Pourquoi cet emprunt ?

En proposant ce titre, j’ai fait face à une levée de boucliers : tout le monde était contre. Alors j’ai menacé de faire pire en appelant le film « Chanel no 5 » [rires] ! C’est un morceau que j’écoutais durant l’écriture du scénario. Il porte comme sous-titre Une barque sur l’océan. C’est cette image-là qui m’est restée. Notamment pour la toute première scène où l’héroïne croise sur la rive du fleuve un pagayeur vêtu de noir, une image de la mort.

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