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Le gérant d’un parc de loisirs situé à Porté-Puymorens, dans le sud des Pyrénées-Orientales, qui avait refusé l’accès à un groupe de 150 jeunes vacanciers israéliens a été mis en examen à l’issue de sa garde à vue, a annoncé le parquet, samedi 23 août.

A l’issue d’une enquête de flagrance menée par la brigade de recherches de Prades en cosaisine avec l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH), « une information judiciaire a été ouverte, ce jour [samedi] », selon le procureur de la République adjoint de Perpignan, Philippe Latgé, dans un communiqué.

Le groupe de 150 mineurs israéliens (âgés de 8 à 16 ans), en vacances en Espagne, avait été refusé « alors qu’une réservation avait été faite de longue date », avait rapporté le parquet jeudi. Le groupe de vacanciers « [avait] modifié son planning et s’[était] rendu, à bord de trois bus, sur un autre site en France, dont la sécurité est assurée par la gendarmerie, sans le moindre incident à cet instant », avait également déclaré le parquet.

Un refus « pas lié à des considérations idéologiques »

« Un juge d’instruction, désormais en charge de la suite des investigations, est saisi des faits ainsi qualifiés : discrimination fondée sur l’origine, l’ethnie ou la nationalité, refus d’un bien ou d’un service dans un lieu accueillant du public ou pour en interdire l’accès », ajoute M. Latgé, une infraction punie de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

Auditionné par le juge d’instruction, le gérant du centre de loisirs a confirmé « les déclarations qu’il avait faites en garde à vue, expliquant que son refus d’accueillir le groupe de jeunes touristes de nationalité israélienne n’était pas lié à des considérations idéologiques, et invoquant des raisons de “sécurité” », explique encore le magistrat, précisant que le mis en examen, inconnu de la justice, a été laissé libre à l’issue de son interrogatoire.

L’enquête va désormais de poursuivre afin de procéder aux vérifications nécessaires, notamment celles relatives à la version du gérant du centre de loisirs, et le cas échéant permettre les éventuels dépôts de plaintes et constitutions de parties civiles des jeunes touristes de nationalité israélienne, souligne M. Latgé.

Le Monde avec AFP

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