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De Designated Survivor à La Diplomate, l’algorithme de Netflix propose depuis longtemps une variété de thrillers destinés aux abonnés désireux d’enrober de politique et de pertinence la pulsion qui les porte vers le spectacle de la destruction. Dernière addition à cette section du catalogue, Hostage ne satisfera ni l’une ni l’autre de ces aspirations.
Dans une Europe post-Brexit, la première ministre britannique, Abigail Dalton (Suranne Jones), doit faire face à une pénurie de médicaments qui menace le projet de réforme du système de santé qui lui a ouvert les portes du 10 Downing Street. Elle compte sur l’appui de la présidente française, Vivienne Toussaint (Julie Delpy), dont le mandat arrive à échéance. Pour se faire réélire, la Française a adopté une ligne anti-immigration et exige, en échange de la livraison de produits pharmaceutiques, que des troupes tricolores patrouillent sur les côtes anglaises pour arrêter les indésirables. Les Britanniques, froissés, se cabrent.
Ce détail, l’un des premiers que le créateur et scénariste Matt Charman communique aux spectateurs, donne une idée de l’inanité politique de Hostage. Quant à la capacité de la série à faire frissonner, elle repose sur un double chantage. La première ministre est invitée à démissionner par un groupe armé qui a pris en otage son époux, médecin humanitaire, en mission en Guyane. Après avoir accepté que la Légion saute sur les ravisseurs, la présidente Toussaint fait machine arrière. Elle a reçu une vidéo compromettante du groupe terroriste.
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