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Histoires Web samedi, août 23
Bulletin

« Je suis arrivée en France un jour de mai 1981, contre ma volonté. Je n’avais jamais voulu quitter le Cambodge, ni mes grands-parents maternels. A 9 ans, j’ai dû les laisser pour rejoindre des parents que je ne connaissais pas, dans un pays dont je ne parlais pas la langue.

Tout a commencé en 1975. J’avais 5 ans quand les Khmers rouges ont pris le pouvoir. Je vivais chez mes grands-parents, à Takeo. Mes parents, commerçants aisés, voyageaient beaucoup. Seul mon petit frère, encore allaité, les accompagnait. Lorsque les communistes ont envahi Phnom Penh, je ne savais pas où étaient mes parents. Mes grands-parents et moi avons été déportés à la campagne, passant d’une belle maison à un bungalow en paille.

Chaque jour, ils travaillaient dans les rizières. Les enfants devaient aider aussi. J’aurais dû faire comme eux, mais à cause d’un problème à la jambe gauche, j’ai été épargnée. La nourriture manquait mais personne n’osait se plaindre. De mes 5 à 9 ans, j’ai vécu là, à voir les morts défiler autour de moi, à cause de la famine ou du manque d’hygiène.

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