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Histoires Web mardi, août 19
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Les murailles du monastère de la Grande-Chartreuse s’élèvent, imposantes, au cœur d’une forêt domaniale. Autour du bâtiment situé à Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère), à une trentaine de kilomètres au nord de Grenoble, les arbres veillent tels d’immenses sentinelles.

Mais, derrière ce paysage de gravure, l’œil averti aura vite repéré les squelettes de bois parmi les épicéas, les sapins et les hêtres. Des arbres parfois plus que centenaires, morts sur pied, pour certains en quelques semaines. « Celui-là allait encore bien il y a trois semaines », raconte Martin Deltombe, responsable du secteur de la Chartreuse pour l’Office national des forêts (ONF), désignant un épicéa dépouillé de ses aiguilles, aux abords du monastère.

Pas de doute, il s’agit là de l’œuvre du scolyte, un petit coléoptère qui ravage les épicéas en quelques semaines seulement et dont le développement exponentiel condamne depuis quelques années des pans entiers de forêts. L’insecte, qui se nourrit de la sève des épicéas, s’installe sous l’écorce et assèche l’arbre petit à petit. « Le scolyte a toujours existé en forêt, et les arbres savent lutter contre lui, en le “noyant” dans leur sève », rappelle Marjorie Guillon, directrice de l’ONF Isère.

Le monastère de la Grande-Chartreuse, à Saint-Pierre-de-Chartreuse, le 15 juillet 2025. La haute valeur patrimoniale de ce site implique de fortes contraintes sur la gestion de la forêt domaniale alentour.

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