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Une enquête a été ouverte jeudi en Seine-Saint-Denis pour menace, violence ou acte d’intimidation, après l’annulation de la projection du film Barbie, vendredi 8 août, dans un quartier de Noisy-le-Sec sous la pression d’un groupe de jeunes habitants, a appris l’Agence France-Presse (AFP), auprès du parquet de Bobigny, confirmant une information de BFM-TV.

Le parquet a reçu la plainte déposée jeudi matin par le maire de Noisy-le-Sec, Olivier Sarrabeyrouse (PCF), qui avait décidé d’annuler la projection du fil, afin de protéger les agents de la mairie agressés verbalement ce soir-là selon lui. « Une enquête a été ouverte pour menace, violence ou acte d’intimidation envers un chargé de mission de service public pour qu’il accomplisse ou s’abstienne d’acte de sa mission et confiée au commissariat de Noisy-le-Sec », a précisé une source judiciaire.

La ville avait annulé la diffusion sur écran géant du film Barbie, en plein air dans le quartier du Londeau, parce qu’une dizaine de jeunes hommes avaient proféré des « menaces insistantes », selon le maire, de mettre un terme eux-mêmes à la séance.

Devant la presse vendredi, Olivier Sarrabeyrouse a rappelé qu’il avait qualifié « d’obscurantisme et de fondamentalisme » leur attitude et condamné leur argument « totalement fallacieux » selon lequel ce film prônait l’homosexualité et portait atteinte à l’image de la femme.

Reprogrammation

La mairie travaille à « la reprogrammation de ce film » dans des délais raisonnables, a-t-il annoncé, en souhaitant un moment de débat pour ne pas laisser « un groupe d’hommes se poser en censeurs moraux ».

Mais l’élu s’est indigné du caractère « totalement disproportionné » de la polémique ayant suivi. « Je condamne avec encore plus de fermeté la récupération politicienne, la spéculation et la haine raciste islamophobe qui se déverse depuis vingt-quatre heures par la droite et l’extrême droite », a-t-il insisté.

Réalisé par Greta Gerwig, le film est une satire féministe qui voit Barbie, interprétée par Margot Robbie, découvrir la misogynie du monde réel.

Sur l’esplanade où le film devait être projeté, plusieurs jeunes hommes ont estimé, jeudi, auprès de l’AFP, que pour les nombreux enfants de moins de 10 ans présents le 8 août, le film n’était « pas adapté », « pas correct », « trop vulgaire », tout en affirmant que ce rejet « n’a rien à voir avec l’islam ou la religion ».

Selon des propos rapportés jeudi par BFM-TV, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau a dénoncé des « pressions d’une minorité violente qui veut “halaliser” l’espace public », ne les jugeant « pas acceptables, comme n’est pas acceptable le moindre recul face à ces revendications communautaires ».

Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés Barbie, naissance d’une franchise hollywoodienne

Le Monde avec AFP

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