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Les pompiers ont maîtrisé mercredi 13 août la majorité des foyers d’un incendie déclenché la veille dans les massifs forestiers de la région touristique de Chefchaouen, dans le nord du Maroc. Mais les efforts se poursuivent pour venir à bout des dernières flammes dans un pays frappé par une sécheresse persistante depuis 2018 et actuellement en proie à une vague de chaleur accompagnée du chergui – un vent souvent très fort provenant notamment du Sahara.

Les opérations pour éteindre les feux, frappant la commune de Derdara, « ont permis de maîtriser trois des quatre principaux foyers », a déclaré l’Agence nationale de l’eau et des forêts (ANEF) dans un communiqué.

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Environ 500 hectares de forêt et de champs avoisinants ont été dévastés, sans faire de victimes, a indiqué l’ANEF, précisant que sur le terrain près de 450 intervenants et huit avions – dont quatre Canadair – restaient déployés « jusqu’à la maîtrise totale » de l’incendie, a-t-elle affirmé.

Propagation « exceptionnelle »

Pour le directeur général de l’ANEF Abderrahim Houmy, il s’agit du « plus grand incendie » de l’année, avec une propagation « exceptionnelle » due au terrain accidenté et à des vents violents. Il a également signalé un autre feu dans les hautes montagnes de la province de Tétouan – autre destination touristique – circonscrit dans la matinée.

Par endroits dans cette région, où résident plus de 400 000 personnes, le feu s’est approché des habitations, des stations-service et du centre de Derdara. Les habitants des villages surélevés, armés de seaux, ont aidé les secours. « Il y avait des vents forts qui ont dirigé les feux vers plusieurs directions », déclare un agriculteur de 52 ans.

Habituellement prisées des randonneurs, les pentes boisées de la zone sont désormais enveloppées d’un épais nuage de fumée qui engloutit en un instant les Canadair visibles dans le ciel.

Risque d’« extrême à très extrême »

Les autorités ont ouvert une enquête pour déterminer l’origine de l’incendie, a indiqué Saïd Benjira, directeur régional des eaux et forêts et de la lutte contre la désertification de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

Selon l’indicateur de sécheresse de l’Observatoire du programme européen Copernicus, le danger d’incendie est jugé « extrême à très extrême » sur l’ensemble du bassin méditerranéen du 11 au 17 août, avec un risque particulièrement élevé dans le nord du Maroc.

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Le Monde avec AFP

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