Pressentie depuis plusieurs semaines, la décision est désormais officielle. Les trois signataires européens de l’accord nucléaire iranien (le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France) ont annoncé mercredi 13 août, dans une déclaration conjointe, qu’ils accordaient à l’Iran un délai supplémentaire, sous conditions de davantage de collaboration autour de son programme nucléaire, avant de rétablir les sanctions.
Dans ce document, adressé entre autres au Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) et à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), auquel Le Monde a eu accès, ces trois pays, dits les « E3 », donnent à Téhéran jusqu’à « la fin du mois d’août » pour répondre aux inquiétudes de la communauté internationale concernant son programme nucléaire.
« Nous avons clairement indiqué que si l’Iran n’était pas disposé à parvenir à une solution diplomatique avant la fin du mois d’août, ou s’il ne saisissait pas l’opportunité d’une extension, les “E3” étaient prêts à déclencher le mécanisme de “snapback” », peut-on lire dans ce document, signé par les ministres des affaires étrangères français Jean-Noël Barrot, allemand Johann Wadephul, et britannique David Lammy. Le « snapback » permettrait de remettre en place les sanctions levées à la suite de l’accord de 2015.
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