Kiev dément des « percées » russes à Donetsk, mais reconnaît des « infiltrations » dans les villes de Pokrovsk et Dobropillia

Le New York Times rapporte qu’au moins une dizaine de volontaires étrangers de l’armée ukrainienne ont été tués le 21 juillet lorsqu’un missile russe a frappé le réfectoire d’un camp d’entraînement, près de la ville de Kropyvnytsky, dans le centre de l’Ukraine, dans l’une des attaques les plus meurtrières contre des combattants étrangers.

L’armée ukrainienne, qui ne reconnaît qu’occasionnellement les frappes de missiles sur des sites militaires, a confirmé que l’attaque avait tué et blessé des soldats, mais n’a pas donné de détails.

Trois soldats, dont un témoin de l’attaque, ont décrit une attaque qui a touché de recrues venues notamment des Etats-Unis, de Colombie, de Taïwan, du Danemark. La frappe a également mis le feu à un dépôt de munitions, déclenchant une série d’explosions et projetant des débris et des éclats d’obus alors que les survivants tentaient de porter secours aux blessés.

L’armée russe vise régulièrement les centres d’entraînement et les regroupements de l’armée ukrainienne, comme en mars 2022, à Yavoriv.

Dans un message sur les réseaux sociaux, le 1^er juillet, Oleksandr Syrsky, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, avait interdit la concentration de personnel et de matériel militaire, ainsi que l’hébergement de soldats dans des camps sous tentes dans les centres d’entraînement pour les protéger contre les frappes de missiles russes.

Le 21 mai, une attaque de missile russe a tué 6 soldats ukrainiens et en a blessé plus de dix autres sur un terrain d’entraînement dans l’oblast de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine. Une frappe meurtrière sur Soumy, le 13 avril, avait fait 35 morts et plus de 100 blessés dans la ville. Elle visait « les lieux d’une réunion » militaire, avait expliqué l’armée russe dans un communiqué.

Dans le Washington Post, un soldat ukrainien a raconté qu’il se trouvait dans le sous-sol d’un bâtiment universitaire et devait participer à la cérémonie lorsque les missiles sont tombés et ont fauché des civils. Le gouvernement ukrainien avait approuvé le limogeage de Volodymyr Artioukh, le chef de l’administration militaire régionale de Soumy, accusé de négligence par certains responsables.