En cette paisible et chaude soirée d’août, une poignée de touristes flânent sur les grandes pelouses du National Mall, où se concentrent les principales institutions politiques américaines. Washington DC a davantage l’air d’une grande ville administrative assoupie que de la dystopie criminelle décrite par Donald Trump. Quelques heures plus tôt en ce lundi 11 août, le président américain a pourtant pris des mesures drastiques, en annonçant la mise sous tutelle de la police locale et le déploiement de la garde nationale. « J’annonce une action historique pour sauver la capitale de notre pays du crime, de l’effusion de sang, du chaos, de la misère et pire encore. C’est le jour de la libération à Washington, et nous allons reprendre notre capitale », a proclamé Donald Trump lors d’une conférence de presse solennelle à la Maison Blanche.
Le tableau dépeint fait froid dans le dos. « Notre capitale a été envahie par des gangs violents et des criminels assoiffés de sang, des foules errantes de jeunes sauvages, de maniaques drogués et de sans-abri », a assuré le président, graphique à la main, pour prouver que la situation à Washington est plus critique qu’à Bagdad, Bogota ou encore Mexico, « ces endroits dont vous entendez parler comme étant les pires au monde ».
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