Deux touristes vietnamiens ont perdu la vie vendredi 8 août sur l’île de Milos, en mer Egée, dans l’est de la Grèce, où des vents violents ont fortement perturbé le trafic des ferries au pic de la saison touristique, tandis que des feux de forêt ont fait un mort.
Les corps de deux personnes ont été retrouvés dans la matinée au large de la plage de Sarakiniko, sur l’île de Milos, dans les Cyclades. « C’étaient des touristes vietnamiens faisant partie d’un groupe de croisiéristes. La femme est tombée à l’eau et l’homme a apparemment essayé de la sauver », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) une responsable du bureau de presse de la police portuaire.
Selon la télévision publique ERT, il s’agit de sexagénaires : la femme est tombée dans l’eau pendant qu’elle marchait sur des rochers près de la plage avant d’être emportée par les vagues. L’homme est mort en tentant de la sauver.
Des rafales de 88 km/h, qui soufflent surtout en mer Egée, et des températures qui ont atteint 35 °C dans certaines régions sont en outre à l’origine de nombreux incendies à travers le territoire grec, dont l’un très violent à Keratea, une commune à 43 kilomètres au sud-est d’Athènes, selon les autorités.
« Malheureusement, une personne âgée a été retrouvée morte » dans sa maison détruite par le feu à Keratea, a annoncé vendredi soir Vassilis Vathrakoyannis, le porte-parole des pompiers, au cours d’un point de presse diffusé en direct par ERT. Au moins trois maisons ont brûlé, selon ERT, à Keratea, que la population avait été appelée à évacuer par le ministère de la protection civile grec.
Dix-huit bombardiers d’eau, sept hélicoptères et plus de 200 pompiers luttaient contre les flammes à Keratea, tandis qu’un épais nuage de fumée couvrait la région. Le front du feu à Keratea « fait 7 kilomètres », a déclaré son maire, Dimitris Loukas, à ERT, ajoutant que le vent compliquait les tentatives des bombardiers d’eau d’éteindre le feu. Cet incendie s’est propagé dans la soirée à la commune proche de Palea Fokaia, selon les pompiers.
Trafic maritime perturbé
Le ministère de la protection civile grec a placé certaines régions, surtout l’Attique – où est située Athènes –, l’est du Péloponnèse et la Crète (Sud) en « vigilance rouge » en raison d’un « très fort risque d’incendies ». D’autres feux se sont déclarés, à Aspropyrgos, une zone industrielle à 20 kilomètres de la capitale, ainsi que dans l’ouest du Péloponnèse et sur l’île de Céphalonie en mer Ionienne (Ouest).
Dans l’Est, en raison de forts vents en mer Egée, le trafic maritime a été perturbé et la plupart des ferries assurant des liaisons avec les îles des Cyclades ou du Dodécanèse ont été contraints de rester à quai au Pirée, le grand port près d’Athènes. En fin de matinée, au moins trois ferries sont finalement partis pour Paros et Santorin, dans les Cyclades, ainsi que pour la Crète, selon la police portuaire.
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« Chaleur humaine »
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Très exposée au changement climatique, la Grèce est chaque année touchée par de graves feux de forêt. De nombreux incendies ont eu lieu depuis juin dans ce pays, dont un sur l’île de Chios (nord-est de l’Egée) qui avait dévasté plus de 4 000 hectares, et un dans l’ouest du Péloponnèse en juillet sur plus de 1 000 hectares.
Il y a deux semaines, à la suite d’une canicule prolongée, avec des températures ayant dépassé les 45 °C, un feu près d’Athènes avait entraîné des évacuations et endommagé des habitations.