Kiev annonce une frappe sur la principale base aérienne russe en Crimée

Le service de sécurité d’Ukraine (SBU) et le bureau du procureur général ont annoncé, lundi, qu’une personne « mobilisée dans la brigade de combat du service spécial de transport d’Etat du ministère de la défense de l’Ukraine qui travaillait pour l’ennemi a été arrêtée. » L’homme, soupçonné d’avoir « infiltré les forces de défense ukrainiennes », a été incarcéré dans la foulée, selon le SBU.

D’après l’enquête, « le soldat avait été recruté par les occupants [la Russie] immédiatement après sa mobilisation dans l’unité [ukrainienne] », rapporte le service de sécurité d’Ukraine, précisant que son rôle « était d’ajuster les attaques aériennes russes sur les forces de défense dans l’oblast de Dnipropetrovsk. »

« La taupe » a notamment « divulgué » aux services spéciaux russes la géolocalisation de l’unité militaire dans laquelle il a suivi une formation, selon le SBU. Le suspect encourt la réclusion à perpétuité avec confiscation de ses biens. Chaque mois, le SBU affirme déjouer des tentatives d’infiltration d’agents du renseignement militaire russe (GRU) au sein des forces de défense ukrainiennes.

L’Inde se retrouve dans le viseur de Donald Trump, alors que ce dernier cherche à accentuer la pression sur le président russe, pour qu’il mette fin à la guerre en Ukraine. Ce week-end, le président américain a ouvertement critiqué l’Inde pour ses liens étroits avec la Russie et sa participation au groupe des BRICS, qui rassemblent les grandes puissances du Sud global, solidaires face à l’unilatéralisme américain.

En guise de réponse, le premier ministre indien, Narendra Modi, a maintenu la ligne de conduite de son gouvernement : continuer à acheter du pétrole russe malgré les pressions américaines. « Nos relations bilatérales avec divers pays ont leur propre valeur et ne doivent pas être considérées à travers le prisme d’un pays tiers », a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Randhir Jaiswal, cité par Bloomberg.

Une délégation américaine doit se rendre en Inde à la fin du mois pour discuter d’un accord commercial. Dans le même temps, Donald Trump a annoncé un droit de douane de 25 % sur les produits indiens et n’a pas exclu d’imposer des droits de douane de 100 % aux pays qui achètent de l’énergie russe.

La Russie est le principal fournisseur de l’Inde, dont elle assure environ 35 % de l’approvisionnement global. Troisième importateur et consommateur de pétrole au monde, l’Inde a reçu environ 1,75 million de barils par jour de pétrole russe entre janvier et juin de cette année, en hausse de 1 % sur un an, selon des données fournies à Reuters par des sources.

En réponse au déploiement vendredi par le président américain, Donald Trump, de deux sous-marins, Andriy Yermak, le chef de cabinet du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a écrit sur Telegram : « La Russie ne comprend qu’une chose : la force. »

Donald Trump a déclaré aux journalistes, dimanche, que deux sous-marins nucléaires qui avaient été déployés à la suite d’une altercation en ligne avec l’ancien président russe Dmitri Medvedev se trouvaient désormais « dans la région ». Il n’a pas précisé s’il s’agissait de sous-marins à propulsion nucléaire ou de sous-marins équipés d’ogives nucléaires. Il n’a pas non plus donné de détails sur les lieux exacts de leur déploiement, tenus secrets par l’armée américaine.

L’armée de l’air ukrainienne a dénombré 163 attaques aériennes russes au cours de la nuit de dimanche à lundi, principalement menées à l’aide de drones. Ce sont 162 engins de type Shahed et des leurres qui ont été lancés de plusieurs régions russes, détaille l’armée de l’air, ajoutant que Moscou a aussi fait usage d’un missile balistique Kh-47M2 Kinjal.

Selon la même source, l’armée ukrainienne a « repoussé » ces attaques, ayant abattu 161 drones de type Shahed et leurres dans le nord, le sud, l’est et le centre du pays, ainsi que le missile Kh-47M2 Kinjal, lancé de Crimée. Plus précisément, ces drones étaient tirés de Millerovo, Koursk, Briansk et Oriol.

La visite de l’émissaire Steve Witkoff en Russie cette semaine, à quelques jours de l’expiration de l’ultimatum posé par le président américain à son homologue russe, Vladimir Poutine, pour qu’il mette fin son offensive en Ukraine, sera « importante et utile », a estimé lundi le Kremlin.

« Nous sommes toujours heureux de voir M. Witkoff à Moscou et toujours ravis d’être en contact avec lui. Nous pensons que ces contacts sont importants, constructifs et utiles », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d’un briefing, auquel participe l’Agence France-Presse, ajoutant qu’une rencontre avec M. Poutine n’était « pas exclue ».

Le Kremlin a appelé lundi à faire preuve d’une « grande prudence » quant aux menaces nucléaires après le déploiement vendredi par le président américain, Donald Trump, de deux sous-marins, en réaction à des commentaires de l’ex-président russe Dmitri Medvedev. « Nous pensons que tout le monde doit faire preuve d’une grande prudence dans ses déclarations sur le nucléaire », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d’un briefing, auquel participe l’Agence France-Presse.

M. Peskov a également affirmé que les deux sous-marins américains annoncés comme déployés par M. Trump étaient « déjà en service » en permanence. « Nous ne souhaitons pas nous laisser entraîner dans une telle polémique », a-t-il encore ajouté. M. Trump n’a pas précisé où exactement les sous-marins seraient envoyés, ni s’il s’agissait de submersibles à propulsion nucléaire ou porteurs d’ogives atomiques.