Meilleures Actions
Histoires Web mercredi, juillet 30
Bulletin

Dans les dédales du Palais Garnier, à Paris, entre moulures, marbre et dorures, une salle grise aux équipements technologiques détonne. Ses occupants sont tout aussi déroutants : casque de réalité virtuelle (VR) vissé sur la tête, le petit groupe d’une dizaine de personnes avance à tâtons, à la queue leu leu, dans un grand carré tracé sur le sol.

Ils participent à La Magie Opéra, première expérience en réalité virtuelle organisée dans l’enceinte de l’édifice, depuis le 7 mai et jusqu’au 31 août. Pendant vingt-cinq minutes, les participants suivent Céleste, une cantatrice (virtuelle) en plein tourment. La jeune femme métisse, aux longs cheveux bruns, est sur le point d’incarner le personnage de Carmen dans la pièce éponyme, sur la scène de l’Opéra Garnier. Problème, elle se trouve prise de panique au moment de monter sur les planches, inquiète de perdre le sens de sa vie une fois ce rêve réalisé.

Commence alors un voyage musical entre les différents rôles de sa carrière, dans des décors spectaculaires. Le premier tableau se déroule au fond de l’océan, entouré d’algues et de poissons, sur le célèbre air du Chant à la Lune, de l’opéra Rusalka (1901), l’œuvre majeure du compositeur Antonin Dvorak. Le deuxième prend place dans un palais à Rome, sur le thème Vissi d’arte de Tosca (1900), l’opéra de Giacomo Puccini. On assiste à la querelle entre l’héroïne du même nom et le perfide Scarpia. Enfin, après un passage dans un Palais Garnier déstructuré, dans une ambiance postapocalyptique, on termine l’expérience sur la scène de l’Opéra Garnier où Céleste interprète La Habanera, air tiré de Carmen (1875), de Georges Bizet, devant une salle comble.

Il vous reste 59.03% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.