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Histoires Web lundi, juillet 28
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Soudain, Donald Trump s’est penché vers Ursula von der Leyen et lui a tendu la main en vantant, avec son goût pour les superlatifs, « le plus grand “deal” jamais passé ». Jusqu’ici statique dans son grand fauteuil de velours vert, la présidente de la Commission européenne a accepté la poignée de main. Le geste a clos, dimanche 27 juillet, des dizaines d’heures de négociations parfois déroutantes entre délégations européenne et américaine qui ont culminé avec cette rencontre organisée dans la salle de bal du vaste complexe de golf de Turnberry, propriété de Donald Trump, sur la côte ouest de l’Ecosse.

Le suspense a perduré jusqu’à la dernière minute. Au début de l’entretien, le républicain, prétendant « ne pas être de bonne humeur », évaluait encore à 50 % les chances de toucher au but. L’accord a été arraché à cinq jours de la date butoir du 1er août, préalablement fixée par Donald Trump, au-delà de laquelle les exportations européennes auraient essuyé des droits de douane punitifs de 30 %.

Entre deux maux, les Vingt-Sept ont donc choisi celui qui leur semblait le moindre : un compromis déséquilibré au profit des Etats-Unis plutôt que le risque d’une guerre commerciale de grande ampleur dont nul ne pouvait prédire l’issue. « Nous préférons la stabilité à l’imprévisibilité totale », justifiait le commissaire européen au commerce, Maros Sefcovic, dans l’avion reliant Bruxelles à Glasgow. Si le chancelier allemand, Friedrich Merz, et la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, ont salué sans excès d’enthousiasme l’existence de l’accord, c’est le premier ministre belge, Bart De Wever, qui a résumé le mieux le sentiment des dirigeants européens : « C’est un moment de soulagement mais pas de célébration. »

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