Le premier ministre polonais, Donald Tusk, devrait annoncer un remaniement de son gouvernement pro-européen mercredi 23 juillet. Son objectif est de réduire le nombre de ministères de cette large coalition de quatre partis, allant de la gauche au centre droit, née dans l’euphorie d’une victoire inattendue aux élections législatives d’octobre 2023, qui avait mis fin à huit ans de gouvernance du parti nationaliste Droit et justice (PiS). Cette manœuvre intervient toutefois dans un contexte difficile, moins de deux mois après la courte défaite du candidat libéral Rafal Trzaskowski à l’élection présidentielle.
La coalition misait pourtant sur la victoire du maire de Varsovie pour dérouler son programme. Son échec a déclenché une vague de critiques au sein des partis pro-européens, et entre eux. En cause, l’incapacité du gouvernement à faire adopter ses promesses clés, comme la libéralisation du droit à l’avortement.
Dix jours après le deuxième tour du scrutin, le 11 juin, Donald Tusk avait demandé un vote de confiance à la Diète (le Parlement), pour resserrer les rangs et s’assurer du soutien de ses alliés. Le vote, couronné de succès, ne semble toutefois pas avoir changé la dynamique. Selon un sondage de l’institut OGB, mené entre les 4 et 11 juillet, 50 % des Polonais jugent « négativement » l’action du gouvernement. Seuls 27 % ont un avis « positif » sur le sujet.
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