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La présidente de la cour d’assises du Tarn, Hélène Ratinaud, a ordonné lundi 21 juillet, l’audition d’une ex-compagne de Cédric Jubillar, à qui il aurait confié avoir tué son épouse, Delphine, disparue depuis fin 2020, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le procureur général de la cour d’appel de Toulouse.

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Confirmant une information du Parisien, le procureur général Nicolas Jacquet a déclaré à l’AFP que la magistrate avait demandé à la section de gendarmerie de Toulouse de conduire cette audition avant le 31 juillet, alors que le procès de Cédric Jubillar pour meurtre par conjoint s’ouvrira le 22 septembre pour quatre semaines à Albi. Dans cette affaire sans corps, ni aveux, ni témoin, ni scène de crime, Cédric Jubillar nie toute responsabilité.

« J’ai déjà tué une fois, ne me trompe pas et tout se passera bien », aurait déclaré Cédric Jubillar à cette ancienne compagne rencontrée peu après la mort de sa femme, selon des propos rapportés par l’avocat de cette femme, Joaquinito Maria Alogo de Obono, à l’AFP, mi-juillet.

« Je suis ravi par la décision de Mme le président, ce jour, que ma cliente soit enfin écoutée », a salué lundi Me Alogo de Obono.

« Des confidences »

Cette décision, qui ne remet pas en question l’ouverture des débats le 22 septembre, a été transmise à l’ensemble des parties. Elle se fonde sur l’article 283 du code de procédure pénale qui permet à la présidente de la cour d’assises « d’ordonner de manière discrétionnaire un acte supplémentaire avant l’ouverture des débats », a rapporté M. Jacquet. Le procureur général a précisé que cette demande est « limitée à l’audition de cette jeune femme » qui a dit au Parisien avoir reçu « des confidences » de l’accusé.

La défense de Cédric Jubillar avait réagi le 11 juillet, demandant que l’audition soit faite au plus vite. « Il est urgent d’investiguer par rapport à ce que déclare cette femme. (…) Il est hors de question qu’on arrive à un procès avec une dame qui vient raconter n’importe quoi, sans qu’il puisse y avoir de vérification », avait déclaré à l’AFP Emmanuelle Franck, l’une des trois avocats de l’accusé. Cette dernière était injoignable lundi après-midi.

Ce nouveau témoignage était, selon elle, « la confirmation que c’est un dossier vide ». « Plus un dossier est lacunaire et plus vous avez la place à ce genre de témoignage », avait-elle estimé, tandis que son confrère de la défense Jean-Baptiste Alary rappelle qu’à plusieurs reprises, déjà, Cédric Jubillar aurait fait des confidences à des proches, sans que ces éléments ne viennent établir quoi que ce soit.

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Le Monde avec AFP

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