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Le sénateur Laurent Duplomb (Les Républicains) a dénoncé, lundi 21 juillet, une pétition « instrumentalisée » contre la loi qui porte son nom, qui serait destinée à « mettre la pression sur le Conseil constitutionnel », alors que celle-ci a franchi la barre du million de signatures sur le site de l’Assemblée nationale.

« Ce système de pétition, il est fait pour mettre de la pression au Conseil constitutionnel et espérer qu’il ne valide pas la loi », a dénoncé le sénateur sur RMC alors que le Conseil doit se prononcer sur le texte d’ici au 10 août.

Cette pétition a été lancée par une étudiante le 10 juillet, deux jours après l’adoption de la loi qui prévoit notamment la réintroduction, à titre dérogatoire et sous conditions, de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe.

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« On diabolise les choses »

La pétition récoltait 1,2 million de signatures lundi matin alors qu’à partir du seuil des 500 000 signatures, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déjà déclaré être favorable à la tenue d’un débat à la rentrée parlementaire mais, s’il était décidé, il ne réexaminera pas la loi sur le fond. Pour cela, il faudrait un autre texte législatif.

Lire la chronique | Article réservé à nos abonnés « L’adoption de la loi Duplomb constitue un moment de rupture démocratique inédit »

« Ce débat sera fait à l’Assemblée nationale, mais en aucun cas il ne reviendra sur la loi », a assuré M. Duplomb qui a relativisé le succès de la pétition. « Je ne suis pas sûr que, si elle n’avait pas été instrumentalisée par l’extrême gauche et par les écologistes, les Français se seraient saisis de cette pétition de façon spontanée et auraient autant signé », a-t-il jugé. « Quand on diabolise les choses et quand on fait peur à tout le monde, par définition, on peut avoir ce résultat », a-t-il estimé.

Ce pesticide est réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune autre solution contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre « un tueur d’abeilles ». Ses effets sur l’humain sont aussi source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur.

Le Monde avec AFP

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