Pour la première fois depuis la colonisation du Sénégal, il n’y a plus de contingent militaire français sur le sol du pays ouest-africain. Jeudi 17 juillet, les deux dernières des six emprises qu’y possédait Paris ont été rétrocédées lors d’une cérémonie militaire qui s’est déroulée au camp Geille, la plus grosse base française, installée en plein Dakar, sous le regard de Pascal Ianni, à la tête du commandement de l’armée française pour l’Afrique, et Mbaye Cissé, le chef d’état-major général des armées sénégalaises.
Le départ des 350 soldats français avait été exigé par le président Bassirou Diomaye Faye. Dans une interview au Monde en novembre 2024, il avait qualifié la présence de soldats français au Sénégal d’« anomalie ». « Quel pays peut avoir des militaires étrangers sur son sol et revendiquer son indépendance ? », avait-il lancé. Si la France prévoyait une baisse importante des effectifs militaires français – dans son rapport, Jean-Marie Bockel, l’envoyé spécial d’Emmanuel Macron pour la reconfiguration du dispositif français en Afrique, préconisait une réduction à une centaine d’hommes – l’injonction du chef de l’Etat sénégalais a surpris à Paris.
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