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Histoires Web mardi, juillet 15
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Le lundi 30 juin, l’armée israélienne a largué, sans avertissement, une bombe de 230 kg sur le café Al-Baqa, situé en bord de mer à Gaza-ville. Cette attaque d’une violence inouïe a réduit le lieu en poussière, creusant un immense cratère et tuant une quarantaine de personnes. Le bilan de ce massacre est toujours incertain, des corps ayant vraisemblablement été emportés par la mer.

Le café Al-Baqa, vieux de près de quarante ans, construit en bois sur deux niveaux et meublé de chaises en plastique, avait rouvert ses portes en début d’année, après avoir été partiellement détruit par des bombardements israéliens. Il était devenu un refuge, fréquenté autant par des familles cherchant un peu de répit hors des camps de tentes que par de jeunes actifs venus trouver une connexion Internet stable pour travailler.

Quelques jours après l’attaque, l’armée israélienne a affirmé avoir tué, ce même jour, trois cadres présumés du Hamas dans le nord de la bande de Gaza. Interrogée par Le Monde, celle-ci a refusé de préciser si ces cibles se trouvaient, cet après-midi-là, dans le café. En revanche, le photojournaliste Ismail Abou Hatab, la dessinatrice Frans Al-Salmi, la boxeuse Malak Mesleh et l’ingénieur Mohamed Abou Awda étaient, eux, bien présents. Ces quatre jeunes, morts dans l’explosion, incarnaient la résilience d’une société éprouvée par vingt et un mois d’une guerre dévastatrice. Tous les témoignages ont été recueillis par téléphone : Israël interdit l’accès de la bande de Gaza à la presse étrangère depuis le début de la guerre.

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