Ils arrivent avant 10 heures sur les quais de la gare de Nîmes. Avec des parasols en bandoulière, glacières sur roulettes et serviettes de plage, ces vacanciers d’un jour filent vers la voie E, d’où part le train à 1 euro qui relie chaque jour le centre-ville de la préfecture gardoise à la station balnéaire du Grau-du-Roi en une heure de trajet. Mis en place en 2011 et financé par la région Occitanie, qui ne communique pas sur son coût financier, ce dispositif connaît chaque été un grand succès.
En 2024, 114 000 passagers l’ont emprunté en juillet et en août. Le mois de juin 2025 a déjà enregistré une hausse de 9 % par rapport à juin 2024. Certains week-ends, les rames bondées accueillent jusqu’à 450 personnes. Dépassée par ce succès, et à la suite de trop nombreux incidents d’incivilité à bord, la SNCF a recours à deux équipes de cinq médiateurs, chargés de veiller à la tranquillité des passagers.
Cet été, le service évolue encore. Echaudées par les expériences passées – certains voyageurs ne pouvaient grimper dans le dernier train, pris d’assaut, pour rentrer à Nîmes –, la région, présidée par Carole Delga (Parti socialiste), et la SNCF ont opté pour une réservation en ligne et un contrôle à l’entrée du TER. Jusqu’au 31 août, impossible de monter à bord sans le bon ticket pour le bon train.
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