Le rapport préliminaire d’enquête sur le crash du Boeing 787 d’Air India ne tire aucune conclusion et n’attribue aucune responsabilité. Il permet néanmoins d’apporter des premiers éléments d’explication sur la cause du drame et soulève des questions sur l’action des pilotes. Le document rendu public samedi 12 juillet, un mois jour pour jour après le crash de l’avion qui devait relier la ville d’Ahmedabad, dans l’Etat du Gujarat, dans l’ouest de l’Inde, à l’aéroport d’Heathrow, à Londres, indique que l’alimentation en carburant des moteurs a été coupée juste avant l’impact.
Lorsqu’il s’est écrasé, quelques instants à peine après le décollage, dans une zone densément peuplé d’Ahmedabad, tuant 19 personnes au sol, l’avion transportait 230 passagers, 169 Indiens, 53 Britanniques, sept Portugais et un Canadien, ainsi que les 12 membres d’équipage. Un seul passager a miraculeusement survécu à ce crash, qui figure parmi les pires catastrophes aériennes de l’Inde.
Entre le décollage et le crash, le vol n’aura duré que trente secondes. Le Boeing 787-8 Dreamliner a atteint sa vitesse maximale enregistrée lorsque les interrupteurs d’alimentation en carburant des deux moteurs sont passés de la position « run » (« ouvert ») à la position « cutoff » (« arrêt »). D’abord pour le premier moteur, puis pour le second, à tout juste une seconde d’intervalle. Le rapport de 15 pages ne précise pas comment ils ont pu basculer en position « arrêt » pendant le vol. Les deux moteurs ont alors commencé à perdre de la puissance.
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