Un passage éclair. A peine un an avoir été nommée à la présidence de l’établissement public de la Villette, à Paris, Blanca Li a décidé de jeter l’éponge, vendredi 11 juillet. En 2002, déjà, la chorégraphe franco-espagnole était restée tout juste un an à la tête du ballet du Komische Oper, à Berlin. « J’avais fait un premier mandat d’un an, et je devais commencer un deuxième mandat mais je me suis rendu compte qu’il était compliqué de combiner ma vie artistique avec les exigences d’un établissement qui prend beaucoup d’énergie et nécessite qu’on y soit entièrement dédié », confie-t-elle au Monde, depuis Spoleto en Italie, où se joue ce soir son spectacle Didon et Enée. Blanca Li assurera toutefois l’intérim en attendant la nomination de son successeur. Dans un communiqué diffusé vendredi, la ministre de la culture Rachida Dati « salue l’engagement de Blanca Li au sein de [l’établissement], qui a notamment assuré avec un grand succès la prise en charge de la période des jeux olympiques et paralympiques et a développé un projet original et innovant dans le parc, incluant […] le nouveau projet de maison des cultures urbaines. »
Repérée pour ses productions artistiques et ses collaborations avec de grands noms du cinéma, de la musique et de la mode, Blanca Li avait pris en juillet 2024 les rênes de la Villette, auréolée d’une réputation populaire, qui allait bien avec la vocation à la fois pointu et grand public de l’établissement. La chorégraphe n’avait toutefois jamais dirigé de centre chorégraphique national. Et son passage par la direction du Teatros del Canal, à Madrid, avait été notamment marqué par une controverse sur la possible censure par le gouvernement régional de Madrid, très conservateur, d’une œuvre du dramaturge espagnol Paco Bezerra.
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