Aux racines de la liberté académique, rempart contre l’arbitraire et fragile pilier des démocraties libérales

C’est un reflux diffus mais têtu, une érosion massive et mondialisée. Selon l’indice annuel établi par une équipe de chercheurs, le recul de la liberté académique en 2025 concerne trente-quatre pays (sur 179 étudiés), dont les Etats-Unis, où le bras de fer engagé par Donald Trump pour contrôler les universités a fait l’effet d’un électrochoc.

Deux tiers de la population mondiale (contre la moitié en 2006) vit désormais dans des régions où cette indépendance est totalement ou sévèrement restreinte. Cible privilégiée des Etats autoritaires, le monde de la recherche est attaqué au sein même des régimes libéraux. Dans ce paysage inquiétant, la France résiste, avec un indice de 0,87 en 2024, devant les Etats-Unis (0,68) mais derrière l’Estonie, la Suède et la République tchèque (plus de 0,9). Un score relativement élevé (les pays sont notés de 0 à 1) et qui reste stable depuis dix ans.

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