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« C’est prendre en otage les Français que de choisir le jour où tout le monde part en vacances pour faire une grève du contrôle aérien » : le premier ministre, François Bayrou, n’a pas caché son agacement, jeudi 3 juillet, sur BFM-TV, à l’issue d’une journée de grève des aiguilleurs du ciel ayant entraîné la suppression de 933 vols au départ et à l’arrivée de Paris, Nice ou Marseille.

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En vérité, les vacanciers français ne sont pas les seuls à pâtir d’un mouvement social qui devait se poursuivre vendredi 4 juillet, avec 1 500 vols annulés en Europe par jour de grève, selon l’association de compagnies aériennes Airlines for Europe, affectant au total près de 300 000 passagers.

Pas étonnant qu’une colère noire comme un nuage de poussière volcanique islandais ait saisi nos voisins de l’autre côté de la Manche, dont les compagnies aériennes en ont assez de rejouer chaque année « vols au-dessus d’un nid de grévistes ». Elles doivent, en effet, se soumettre au contrôle aérien français afin de transporter des hordes de touristes vers les côtes espagnoles ou italiennes.

Pour Kenton Jarvis, le patron d’EasyJet, dont 70 % des vols passent au-dessus de l’Hexagone, il s’agit d’un abus de position géographique caractérisé. Le dirigeant britannique a écrit au gouvernement français pour réclamer des mesures afin de « prévenir » ce genre de rançonnage. Michael O’Leary, le PDG de Ryanair, numéro un du transport de passagers en Europe, qui ne manque pas une occasion de monter dans les tours, appelle à la démission d’Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, « si elle n’est pas prête à réformer le système défaillant du contrôle aérien européen ».

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