Finalement, Dominique Simonnot n’aura pas eu besoin de l’aide de la canicule. La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté avait, mercredi 2 juillet au matin, un rendez-vous à l’Assemblée nationale devant la commission des lois, avec son groupe de travail composé de vingt-sept syndicats professionnels et associations, pour lancer un cri d’alarme d’« extrême urgence », afin de dénoncer la situation de surpopulation carcérale qui règne dans les prisons françaises. La veille de son audition, l’ex-journaliste à Libération et au Canard enchaîné pensait évoquer la situation dramatique dans laquelle se trouvent aujourd’hui plusieurs dizaines de centres pénitentiaires, où des détenus s’entassent à trois (parfois quatre et même cinq) dans des cellules de moins de 10 mètres carrés, devenues invivables à cause de températures pouvant dépasser les 40 degrés.
Contre toute attente, elle l’a à peine évoquée. En revanche, elle a reçu, une aide inattendue, mais cruciale, celle de Florent Boudié, député Renaissance, et surtout président de la commission des lois, qui s’est engagé à la fin des presque deux heures de débats, à déposer, avant la fin de l’année, une proposition de loi proposant un mécanisme de régulation carcérale. « Une divine surprise », s’est réjouie à la sortie Dominique Simonnot.
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