Trois personnes ont été tuées samedi 28 juin dans le sud du Liban lors de deux frappes menées par des drones israéliens, a annoncé le ministère de la santé libanais.
Dans un communiqué, le ministère précise qu’une première frappe de drone attribuée à « l’ennemi israélien » a visé un véhicule à Kounine, tuant un homme et en blessant un autre.
L’armée israélienne a confirmé avoir mené cette opération, affirmant avoir « frappé et éliminé le terroriste Hassan Muhammad Hammoudi dans le secteur de Kounine ». Selon l’armée, l’homme était « responsable du dispositif de missiles antichars du Hezbollah dans la région de Bint Jbeil » et a dirigé « de nombreuses attaques à l’aide de missiles antichars contre le territoire israélien » durant la récente guerre contre le Hezbollah.
Le ministère de la santé libanais a par ailleurs fait état d’une seconde frappe de drone israélien qui a visé une moto dans la localité de Mahrouna, dans la région de Tyr. Elle a tué deux personnes, dont une femme, et en a blessé une troisième, selon le communiqué.
Dans la nuit, l’armée israélienne a déclaré avoir « frappé et éliminé le terroriste Abbas Al-Hassan Wahbi dans la région de Mahrouna, au sud du Liban ». « Wahbi était responsable du renseignement dans le bataillon de la “Force Radwan” du Hezbollah. Le terroriste était impliqué dans des efforts visant à reconstruire le Hezbollah et dans des transferts d’armes. Ces activités constituent une violation flagrante des accords entre Israël et le Liban », a-t-elle précisé dans un communiqué.
Un cessez-le-feu fragile et des tensions persistantes
Israël bombarde régulièrement le Liban, surtout le sud du pays, en dépit d’un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre pour mettre fin à plus d’un an d’hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, contre le Hezbollah. Le mouvement libanais soutenu par l’Iran en est sorti très affaibli.
« Nous avons respecté l’accord [de cessez-le-feu], alors que les Israéliens ne l’ont pas fait », a déclaré samedi dans un discours télévisé le chef du Hezbollah, Naïm Qassem. Citant une attaque israélienne survenue la veille, il a ajouté que « tous ces actes » étaient « totalement inacceptables (…). L’Etat doit faire pression et assumer l’ensemble de ses responsabilités ». « Tout a ses limites », a-t-il affirmé.
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En vertu du cessez-le-feu, le Hezbollah devait retirer ses forces et démanteler toute infrastructure militaire au sud du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne. Israël, qui devait retirer complètement ses troupes du Liban, maintient toutefois cinq positions qu’il juge stratégiques dans le sud du pays.
Vendredi, le ministère de la santé libanais avait fait état d’une femme tuée et de plusieurs personnes blessées dans des bombardements israéliens dans le sud du Liban, notamment une frappe de drone sur un appartement à Nabatiyé. Selon l’agence officielle libanaise ANI, l’aviation israélienne a aussi mené des raids intenses sur des zones boisées environnantes.
Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a affirmé sur les réseaux sociaux que l’armée « n’a ciblé aucun bâtiment civil », précisant que les raids avaient « frappé un site utilisé par l’organisation terroriste Hezbollah pour gérer son dispositif de tirs dans la région du Beaufort ». Le bâtiment où la femme a péri « a été touché par une roquette stockée sur le site, qui a décollé et a explosé après la frappe », selon l’armée.