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Histoires Web samedi, juin 28
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« Une respiration », « une deuxième famille », « une raison d’exister » : tels sont les mots choisis pour décrire la communauté LGBTQIA + qu’ils et elles ont fini par trouver – ou par créer – après de longues années de solitude. « Réaliser qu’il y a des queers dans les campagnes a été un électrochoc », lâche Alexane Salvo, artiste de rue de 28 ans, membre de la jeune association AQAB (pour Association Queer Avallon Bourgogne), tandis qu’elle s’affaire à peindre une pancarte « Queer des terres sont déters » pour la Marche des fiertés – ou Pride – d’Auxerre, samedi 14 juin.

C’est la première fois que cette ancienne ouvrière agricole participe à l’organisation d’un tel événement. Depuis quelques mois à peine, elle s’« assume » publiquement – comprendre : elle a laissé la honte et la « peur d’être grillée » au placard – avec l’« envie d’exister » enfin pleinement.

Joigny (Yonne), Agen, Ancenis (Loire-Atlantique), L’Arbresle (Rhône), Aurillac, Epinal, Guéret, Nevers, Vernon (Eure), Aubenas (Ardèche), Moulins, Saint-Gaudens (Haute-Garonne), Voiron (Isère), Lons-le-Saunier… Un coup d’œil à la carte des Marches des fiertés 2025 suffit à prendre la mesure de la multiplication des Prides en dehors des grandes villes, ces dernières années. Et à s’interroger sur ce que cette décentralisation traduit, alors que le militantisme queer a longtemps été l’apanage des métropoles.

Agathe, 34 ans, participe à la Marche des fiertés, à Auxerre, le 14 juin 2025.

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