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Chaque année, des dizaines de milliers de tonnes de pesticides hautement dangereux, interdits dans l’Union européenne, sont néanmoins fabriquées pour l’exportation. Cette odieuse politique du deux poids deux mesures est une forme d’exploitation de l’agriculture des pays du Sud. Pendant que les travailleurs et leurs familles souffrent, les fabricants de pesticides en tirent des bénéfices.

En 2020, la Commission européenne a publié une stratégie sur les produits chimiques qui s’engageait à mettre fin à cette pratique indigne. Pourtant, elle n’a pas encore proposé de législation pour tenir sa promesse.

La reconnaissance du fait que le corps humain est le même pour tout le monde, indépendamment du lieu de résidence ou de la couleur de la peau, devrait conduire à des interdictions effectives d’exporter des pesticides interdits. L’impératif moral est clair. L’exportation de pesticides interdits à partir de l’Europe cause de graves préjudices aux individus et aux communautés des pays en développement.

Cancers, stérilité, diabète

L’exposition à des pesticides dangereux provoque, entre autres, des cancers, la stérilité, le diabète, des maladies neurologiques telles que la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer, ainsi que des troubles des systèmes endocrinien et immunitaire. Elle affecte les adultes, mais aussi les nouveau-nés, provoquant des malformations congénitales, ainsi que des handicaps neurodéveloppementaux, notamment une réduction du quotient intellectuel.

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Tout un chacun a le droit à la santé et le droit de vivre dans la dignité. La pratique européenne consistant à exporter des pesticides interdits constitue une violation flagrante de ces droits fondamentaux.

Certains acteurs de l’industrie ont parfois affirmé que si les travailleurs utilisaient des équipements de protection individuelle, les pesticides interdits pourraient être utilisés en toute sécurité. Cela ne tient pas compte du fait que ces équipements ne sont souvent pas disponibles ou accessibles, en particulier pour les travailleurs vivant dans la pauvreté, et que les températures élevées dans les champs rendent souvent impossible l’utilisation d’équipements de protection.

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