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Coup de fil à un faux ami

Paetongtarn Shinawatra, la première ministre thaïlandaise, a cru bien faire, le 15 juin, en appelant le président du Sénat et homme fort du Cambodge, Hun Sen, proche ami de son père, Thaksin Shinawatra. Elle souhaitait tirer au clair les malentendus qui s’accumulent entre les deux pays depuis la mort, le 28 mai, d’un soldat cambodgien dans une zone disputée de leur frontière commune. Enregistrée à l’insu de la dirigeante par Hun Sen, et transmise à 80 fonctionnaires cambodgiens, la conversation n’a pas tardé à fuiter.

On y entend Paetongtarn Shinawatra encourager son « oncle » à « ne pas écouter ceux qui sont opposés à nous, comme le général commandant la deuxième région militaire ». La conversation, devenue virale, a rendu furieux les milieux conservateurs et royalistes liés à l’armée, pourtant alliés au parti des Shinawatra dans l’actuel gouvernement. Des plaintes pour atteinte à la sécurité nationale ont été déposées. Chaque jour, des manifestants demandent la démission de la première ministre.

Flinguée par le tonton

La proximité entre Hun Sen, dont le fils, Hun Manet, est premier ministre du Cambodge, et les Shinawatra date des coups d’Etat qui ont conduit aux renversements par l’armée thaïlandaise de Thaksin Shinawatra, en 2006, puis de sa sœur Yingluck, en 2014. Hun Sen les a alors accueillis au Cambodge. En février 2024, il a été le premier ancien dirigeant étranger reçu par Thaksin après son retour d’exil et le pardon royal obtenu six mois plus tôt.

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