Investissement durable : les questions climatiques et sociales deviennent-elles taboues dans les grands groupes français ?

Pour les actionnaires des grandes entreprises cotées en Bourse, le printemps, saison des assemblées générales, est souvent riche en informations sur leurs activités, leurs priorités et leurs orientations stratégiques.

En 2025, les investisseurs pouvaient s’attendre à ce qu’elles détaillent leurs premiers rapports de durabilité, donc à ce qu’elles présentent longuement, notamment, leurs impacts sur le climat et la société – une nouvelle exigence pour les grands groupes, issue de la directive européenne sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises (CSRD).

Des espoirs douchés en ce qui concerne les groupes cotés en France. En écho au rejet de ces sujets aux Etats-Unis, une lassitude s’est fait sentir sur les thèmes sociaux et environnementaux durant cette saison 2025 des assemblées générales. Sur plus de deux heures de rencontres entre les dirigeants des 120 plus grandes capitalisations de la Bourse de Paris et les porteurs d’actions, les sujets climatiques n’auront ainsi été abordés que sept minutes en moyenne. Autant qu’en 2024, et deux minutes de moins qu’en 2023, selon les calculs de Scalens, une fintech spécialisée dans les entreprises cotées.

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