Un sentiment d’amertume et l’impression de s’être fait avoir. Le moral des socialistes n’était pas au beau fixe, mardi 24 juin. La veille au soir, la CFDT annonçait l’échec du « conclave » sur les retraites, cette négociation entre les partenaires sociaux arrachée de haute lutte à François Bayrou par le Parti socialiste (PS), qui avait en échange renoncé à censurer son gouvernement au début de l’année. Partagé jusqu’à ces derniers jours sur les suites à donner à ces discussions, incertain de ce qui en ressortirait, le groupe PS s’est, lors de la réunion du matin, de façon « très majoritaire » naturellement acheminé vers une motion de censure du premier ministre.
« Nous regrettons que le patronat n’ait pas su faire preuve de compromis. Le Medef a refusé la réintroduction des critères de pénibilité. Nous avons besoin de dialogue social mais pas comme ça », a justifié le député du Calvados Arthur Delaporte. « François Bayrou ne nous a pas respectés. Les socialistes avaient fait un pas vers lui. Et lui a gâché quelque chose. C’est un ressenti très profond au sein du groupe », a ajouté son collègue PS d’Indre-et-Loire, Laurent Baumel.
Il vous reste 85.22% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.