Le parquet de la cour d’Alger a requis dix ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars (6 640 euros) contre Boualem Sansal, mardi 24 juin au matin, lors d’un nouvel épisode du feuilleton autour de la détention de l’écrivain franco-algérien. La cour va désormais délibérer, pour livrer son arrêt le 1er juillet.
Ce réquisitoire est plus lourd qu’en première instance : l’auteur avait été condamné le 27 mars une peine de cinq ans de prison et à une amende de 500 000 dinars (environ 3 300 euros), et avait décidé de faire appel de cette décision. Il avait également choisi de se défendre seul et avait sollicité lors de l’audience initiale d’appel, le 20 mai, un report pour lui permettre de mieux préparer sa défense.
Ce 24 juin vers 9 heures à Alger, Boualem Sansal s’est donc présenté seul devant la cour. L’affaire Sansal était le premier dossier de la matinée, sous le numéro 6359, et la présidente n’y a consacré qu’une quinzaine de minutes. Le temps pour l’écrivain d’exposer brièvement ses arguments. Aux yeux de la justice algérienne, Boualem Sansal s’est rendu coupable d’avoir porté atteinte à la sûreté de l’Etat, à l’intégrité du territoire et à la stabilité des institutions, pour des propos sur l’appartenance de l’ouest algérien au Maroc publiés dans la revue d’extrême droite, Frontières. Un autre chef de mise en examen a alourdi par la suite le dossier, celui d’intelligence avec des parties étrangères.
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