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A priori, les choses paraissent relativement simples. Si on en croit les comparaisons internationales mesurant l’efficacité et l’équité de notre école, réalisées par le site touteleurope.eu, les élèves français auraient à la fois trop de vacances et des journées trop lourdes. Il suffirait donc de réduire les temps de vacances et de réduire le temps scolaire quotidien pour que notre école atteigne une place honorable dans les comparaisons internationales.

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Mais, comme les rythmes scolaires ne concernent pas seulement les enseignants et les élèves, cette réforme doit être mise en débat. En effet, les rythmes scolaires structurent la vie des familles quand les deux parents travaillent ou quand il n’y a qu’un seul parent ; ils impactent l’industrie touristique ; ils mobilisent les modes d’accueil des enfants et des jeunes dans les structures et les dispositifs d’animation ; ils déterminent les pédagogies elles-mêmes…

Les rythmes scolaires débordent donc très largement la seule question scolaire et, de ce point de vue, le travail d’une convention citoyenne sur les temps de l’enfant peut être une bonne chose [la nouvelle convention citoyenne s’est ouverte vendredi 20 juin].

Cela permettrait d’éviter les mésaventures de la réforme menée par Vincent Peillon en 2013, instaurant la semaine de quatre jours et demi, abolie dans les faits à la suite d’un refus majoritaire chez les enseignants et de la défense d’une sorte de « droit au week-end » de nombreuses familles. Les rythmes scolaires ne relèvent donc pas seulement du monde scolaire et des spécialistes des apprentissages.

Lire aussi le décryptage | Article réservé à nos abonnés Une convention citoyenne sur les temps de l’enfant pour dépasser le clivage autour des rythmes scolaires

Soyons optimistes : imaginons que, lors de la convention citoyenne, l’on s’accorde sur une simple redéfinition des agendas et des rythmes scolaires. Les journées scolaires sont plus courtes ; le samedi matin est occupé ; au collège et au lycée, le mois de juin n’est pas gelé par les examens. On se souvient que la grande majorité des enfants ne vont pas skier durant l’hiver et que 50 % des Français ne partent pas en vacances.

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