Une Europe marginalisée et impuissante, comme condamnée à subir les choix de l’imprévisible Donald Trump. Les bombardements américains sur les sites nucléaires iraniens, dans la nuit de samedi 21 à dimanche 22 juin, placent les dirigeants européens dans une position impossible. Aucune d’eux n’a condamné la décision du président américain de se joindre aux frappes israéliennes, mais celle-ci prend le contre-pied, voire souligne le caractère illusoire, de leurs initiatives diplomatiques pour tenter, ces derniers jours, d’éviter un tel développement.
Après les frappes, le risque d’une escalade encore plus grave s’est accru au Moyen-Orient, redoutent les Européens, bien que certains experts jugent que Téhéran n’a peut-être plus les moyens de riposter. « Nous demandons instamment à l’Iran de ne pas entreprendre d’autres actions susceptibles de déstabiliser la région », ont déclaré Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Friedrich Merz, et le premier ministre britannique, Keir Starmer, dans un communiqué commun, dimanche après-midi : « Nous poursuivrons nos efforts diplomatiques conjoints pour désamorcer les tensions et veiller à ce que le conflit ne s’intensifie pas et ne s’étende pas davantage. »
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